jeudi 29 mai 2014

10 000 fours à réhabiliter pour améliorer le séchage et la qualité du cacao camerounais

L’Office national du cacao et du café (ONCC) vient de lancer à Kumba, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, la première phase de l’opération de réhabilitation des fours pour séchage de cacao dans les bassins de production dans lesquels la période des récoltes coïncide avec la saison pluvieuse. Au total, pour cette phase, indique l’ONCC, 2500 fours seront réhabilités dans 400 villages de la région du Sud-Ouest, pour un investissement de 1,7 milliard de francs Cfa. L’opération durera 12 mois.
Au total, indique l’ONCC, 10 000 fours ont été répertoriés dans les régions du Sud-Ouest et du Littoral. Tous ces équipements de séchage, apprend-on, ont été construits vers la fin des années 90 et sont pratiquement tous tombés en désuétude de nos jours, la durée de vie d’un four de séchage étant normalement de 12 ans,explique Joël Martin Atangana, le coordonnateur national du projet.
Cette opération de réhabilitation des fours, confie Michaël Ndoping, le DG de l’ONCC, devrait contribuer à l’amélioration de la qualité du cacao camerounais et à augmenter les revenus des producteurs. En effet, explique-t-il, le cacao séché dans des fours défectueux ou alors séché artisanalement en saison pluvieuse, dégage une odeur de fumée qui atténue sa qualité et, par conséquent, la production subit une décote sur le marché international. Cette décote, selon M. Ndoping, oscille actuellement entre 40 et 80 livres Sterling par kilogramme. Une importante perte de revenus pour la filière, que l’ONCC estime à 48 milliards de francs Cfa par campagne.

Source; investir au Cameroun

mardi 27 mai 2014

A partir de juillet-août 2014, Nestlé Cameroun produira Nescafé à base du café local

A partir de juillet-août 2014, Nestlé Cameroun produira Nescafé à base du café local


Dès le mois de juillet, ou alors au plus tard en août 2014, Nestlé Cameroun, filiale du géant suisse de l’agro-alimentaire, produira du Nescafé à base du café produit sur le territoire camerounais, a révélé Richard Dongué, le directeur de la Communication institutionnelle et des Affaires publiques pour l’Afrique centrale de Nestlé. C’était le 23 mai 2014 à Douala, au cours d’une rencontre avec la presse. Selon ce responsable de la firme Nestlé, les cargaisons de café devant permettre de réaliser cet objectif ont déjà été achetées.
Nestlé Cameroun, apprend-on, entend ainsi profiter de son admission par le gouvernement camerounais, au «schéma de perfectionnement passif» prévu par le code des douanes camerounais, et qui induit la réduction d’une partie des droits de douane. En effet, explique M. Dongue, le Nescafé commercialisé jusqu’ici sur le territoire camerounais et dans l’ensemble de la zone Cemac par Nestlé Cameroun, est importé de Côte d’Ivoire.
Selon les pratiques en vigueur au sein du groupe, la filiale ivoirienne qui produit tout le Nescafé commercialisé en Afrique (9000 tonnes) et exporté vers la Pologne et la Grèce (3000 tonnes), cède le produit à toutes les autres filiales au même prix. Cependant, alors que le Cameroun paye des droits de douane de 30% sur ces cargaisons de Nescafé importées, un pays comme le Nigéria, qui partage une longue frontière très poreuse avec le Cameroun, importe son Nescafé en franchise de douane (0%), grâce à la zone de libre échange instituée par le traité de l’UEMOA, espace communautaire auquel appartiennent le Nigéria et la Côte d’Ivoire.
Du coup, explique M. Dongué, le Nescafé importé de Côte d’Ivoire par Nestlé Cameroun est très peu compétitif sur le marché, notamment dans la partie septentrionale du pays, où les habitudes de consommation du café sont établies. Et pour cause, le même produit en provenance du Nigéria voisin est vendu nettement moins cher, et envahi le marché à cause de la porosité des frontières. C’est à l’effet de faire face à ce que Nestlé Cameroun qualifie de «concurrence déloyale», que l’entreprise envisage désormais de produire Nescafé localement.
Concrètement, indique M. Dongue, Nestlé Cameroun achètera désormais du café localement, l’enverra en Côte d’Ivoire pour une première transformation. Ce café sera ensuite retourné au Cameroun sous la forme semi-fini, ce qui lui permettra de bénéficier de l’exonération d’une partie des droits de douane, selon le «schéma de perfectionnement passif». Nestlé Cameroun achèvera alors de le transformer surplace et le conditionnera, afin de pouvoir le commercialiser à des prix plus compétitifs.

Source; investir au Cameroun

samedi 24 mai 2014

Rencontres internationales « Agricultures familiales et recherche» - Montpellier, 1er au 3 juin 2014

21/05/2014 - Communiqué de presse

Montpellier accueille pendant deux jours plus de 250 acteurs de l’agriculture et de la ruralité. Agriculteurs, responsables d’organisations paysannes, responsables d’ONGs, décideurs politiques, agents de développement, chercheurs, citoyens engagés, ils viennent des 4 coins du monde pour réfléchir aux enjeux de recherche, sur, pour et avec les agricultures familiales. Plus largement, ils jugeront de la place du monde de la recherche académique dans l’invention et la mise en œuvre des modèles agricoles de demain.

L’événement scientifique de l’Année internationale de l’agriculture familiale

Dans le cadre de l’Année internationale des agricultures familiales (AIAF), proclamée par les Nations unies pour 2014, les organismes de recherche du pôle Agropolis International organisent les Rencontres internationales « Agricultures familiales et recherche », 
- en partenariat avec le Consortium du CGIAR, le Global Forum on Agricultural Research (GFAR) et le World Rural Forum (WRF)*,
- avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international, du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et de plusieurs organisations nationales et internationales.

Objectifs des rencontres

Faire échanger et travailler ensemble des représentants des agriculteurs familiaux, des décideurs politiques et du secteur privé, des représentants de la société civile, des enseignants et des chercheurs du monde entier.
Questionner et enrichir les agendas de recherche concernés par les agricultures familiales et les défis mondiaux associés (société, environnement, économie, sécurité alimentaire, urbanisation, mobilités et migrations, alimentation et santé, climat, etc.).

Attendus des rencontres

Contribuer :
• aux ambitions de l’Année internationale de l’agriculture familiale ;
• à la préparation de la 3e Conférence mondiale sur la recherche agricole pour le développement (GCARD) ;
• aux réflexions et propositions qui alimenteront la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) en 2015 à Paris.

Thèmes abordés

• les conséquences des grands changements mondiaux sur les agricultures familiales et leurs évolutions
• la contribution des agricultures familiales aux grands défis sociaux, économiques, politiques, environnementaux et de la sécurité alimentaire ;
• la contribution de la recherche et du développement pour accompagner les agricultures familiales face à ces défis.

Pourquoi à Montpellier ?

Parce que Montpellier est un pôle mondial de la recherche agronomique doté d’institutions de recherche agricoles, agroalimentaires et rurales nombreuses, de qualité, dynamiques, et dont un grand nombre est orienté vers le développement des agricultures du Sud. Elle a acquis de ce fait un grand rayonnement international et elle héberge depuis deux ans le siège du Consortium du CGIAR, dont le nouveau bâtiment sur le campus Agropolis va être officiellement inauguré le 2 juin 2014.

Un évènement en deux temps

Une conférence-débat en soirée , ouverte à tous,
le dimanche 1er juin 2014, à 19h30,
Montpellier / Le Corum / salle Pasteur.
Avec : Hans Herren, scientifique de renom, ancien directeur général de l’ICIPE et vice-président de l’International Assessment of Agricultural Knowledge, Science and Technology for Development (IAASTD), et actuel président du Millennium Institute ; lauréat du prix mondial de l’alimentation 1995 / « World Food Prize » et du prix Nobel alternatif 2013 / « Right Livelihood Award ».
Cette conférence sera suivie par une table ronde d’acteurs et de personnalités engagées venues des 4 coins du monde.
Une conférence sur deux jours :
Chercheurs, formateurs, décideurs, représentants
des agriculteurs familiaux et de la société civile, représentants du secteur privé réfléchiront, par grands thèmes, aux besoins et priorités de recherche concernant les agricultures familiales et aux modalités d’une recherche finalisée plus efficace.
Elle comprendra des séances plénières et des ateliers de travail thématiques, avec des prises de parole d’acteurs institutionnels majeurs, de scientifiques de renom et de personnalités reconnues du monde paysan.
Parmi les principaux intervenants invités : 
- Hans R. Herren, président du Millennium Institute
- Gordon Conway, Imperial College of London
- Louise Jackson, University of California, Davis
- Maryam Rahmanian, vice-présidente du Comité directeur du Groupe d’experts de haut niveau (HLPE) sur la sécurité alimentaire et la nutrition du Comité de la sécurité alimentaire mondiale,
- Ibrahim A. Mayaki, secrétaire exécutif du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD),
- Carlos Perez del Castillo, président du Consortium CGIAR,
- Marcela Villarreal, coordinatrice de l’AIAF pour la FAO
- Kanayo Nwanze, président du FIDA (Fonds international de développement agricole)
- José Osaba, coordinateur pour la société civile de l’AIAF 2014, (WRF)
- Esther Penunia, secrétaire générale de l'AFA (Asian Farmers Association pour le développement rural durable)
- Ibrahim Coulibaly, ambassadeur de la FAO pour l’AIAF 2014
- Laurence Tubiana, présidente de l’AFD, IDDRI
- Henri Rouillé d’Orfeuil, coordinateur national de l'AIAF