(Agence
Ecofin) - Au Togo, la culture de tubercules a actuellement le vent en
poupe. Illustration de cette tendance, la production de manioc est
passée de 911 642 tonnes en 2012 à 959 889 tonnes en 2013, tandis que
celle de l’igname a augmenté de 133 332 tonnes pour atteindre 864 408
tonnes sur la même période. Quant à la récolte de patate douce, elle a
presque triplé en se situant à 19 957 tonnes en 2013, contre 6807 tonnes
un an plus tôt.
Ces
bonnes performances sont les retombés de l’engagement du gouvernement
togolais à promouvoir la culture des tubercules dans le pays par le
biais du Projet de développement des plantes à racines et tubercules,
plus communément désigné sous le sigle PRT.
Initié
en 2009, ce projet qui a mobilisé un montant de près d’un milliard et
demi de francs Cfa a été cofinancé par l’Etat togolais et certains
partenaires techniques et financiers comme la Banque Populaire pour
l’Epargne et le Crédit (BPEC).
Il
se répartit en trois composantes dédié aux chaînes de valeurs du
manioc, de l’igname ou encore de la pomme de terre. Ces trois grandes
articulations sont sous le contrôle d’une unité de gestion qui coordonne
la politique d’ensemble du projet.
Outre
l’amélioration significative de la production togolaise de tubercules,
le grand défi du PRT est de travailler à la réduction du chômage dans le
pays par l’insertion professionnelle de Togolais âgés de 18 à 35 ans
dans les différentes filières où il intervient. Le projet réunit ces
jeunes en des groupements de dix individus qu’il forme et dont il
facilite l’accès au crédit. L’année dernière, 279 de ces groupements ont
été formés tandis que 691 autres ont bénéficié d’un crédit.
Grâce
à ces efforts, les filières dédiées à la production de tubercules
participent désormais pleinement à la dynamique engagée par le
gouvernement qui, via le Programme National d’Investissement Agricole et
de Sécurité Alimentaire (PNIASA), entend assurer l’autosuffisance
alimentaire du pays et en faire un pôle agricole sous-régional grâce à
une croissance annuelle soutenue de 6% dans ce secteur sur les
prochaines années.
Aaron Akinocho
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