samedi 12 juillet 2014

Avec l’appui de l’UE, le Cameroun veut créer 33 pépinières modernes de cacaoyers et caféiers

Le Programme de relance de la productivité agricole, dans sa composante relance des filières cacao-café (PAPA-RFCC), vient de lancer un appel d’offres, en vue de l’attribution d’un marché relatif à l’installation de 33 pépinières modernes de cacaoyers et de caféiers destinées aux organisations professionnelles des producteurs, dans les bassins de production du Cameroun.
Ce marché, apprend-on, est financé par l’Union européenne, sur le Fonds européen de développement (FED). Les offres, indique Alain Yagmpam, le régisseur et chef de ce projet, sont attendues au plus tard le 12 août 2014, au siège du PAPA-RFCC à Yaoundé, la capitale camerounaise.
Les pépinières qu’envisage d’installer ce programme du gouvernement camerounais devrait contribuer à limiter, voire résorber, les problèmes d’indisponibilité et de qualité du matériel végétal, cités parmi les maux qui minent les filières cacao-café au Cameroun.

Source; Investir au Cameroun

Entre l’Europe et l’Afrique, le piège des «partenariats économiques»

Un article de Jean Gadrey sur Alternative Economique à propos de l'Accord de Partenariat Economique.

[Ajout du 11 juillet, 16 heures : on a appris ce matin que cet APE avait été officiellement signé hier. C’est une très mauvaise nouvelle, mais il va falloir désormais s’y opposer autrement. J’avais publié, ce matin, une tribune sur Médiapart avec Pascal Canfin et Majdouline Sbaï, intitulée “Entre l’Europe et l’Afrique, le piège des «partenariats économiques»].
Une belle mobilisation monte contre le projet de Traité Transatlantique ou TAFTA auquel j’ai consacré plusieurs billets. L’espoir existe désormais de gagner, c’est-à-dire de faire capoter les négociations ou d’obtenir des refus de signature nationaux ou du Parlement européen. Mais – je bats ma coulpe moi aussi – nous avons oublié en route le sort de l’Afrique, et plus généralement de la zone ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) soumise au même lobbying des multinationales, des Etats européens au service de leurs « champions nationaux » et de la Commission. Ils pourraient même obtenir dès les prochains jours la signature d’un APE avec l’Afrique de l’Ouest. Ce serait un TAFTA en pire, vu les rapports de domination économiques et politiques issus de l’histoire.
Ces « accords de partenariat économique » n’ont rien de partenariaux, rien d’équilibré. Il faudrait les rebaptiser « accords de profitabilité étendue » pour les lobbies d’affaires qui oeuvrent à la fois en coulisse et à visage découvert. Ils signeraient la fin des stratégies, que certains pays ont commencé à adopter, parfois en relation avec des ONG, de « préférences » (impliquant des protections douanières efficaces) pour l’agriculture vivrière locale, pour des activités nationales de transformation sur place et non d’exportation brute, pour les énergies renouvelables de proximité issues de productions régionales, la petite industrie, la construction et le bâtiment. Ils pousseraient inexorablement à privilégier une économie tournée vers l’exportation des produits agricoles « tropicaux » et des richesses naturelles, dont celles du sous-sol, et d’importation de produits agricoles et industriels européens, selon une logique d’change inégal et dominé qui serait destructrice. On comprend pourquoi les multinationales sont à l’affut.
Je résume dans ce qui suit un document parfois très technique de l’économiste Jacques Berthelot, grand spécialiste de ces questions, qui entre dans le détail des arguments que la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, en tout plus de 300 millions d’habitants) devrait mettre en avant pour refuser la signature rapide de cet accord, qui pourrait intervenir, dans le pire des scénarios, dès la réunion des chefs d’Etat les 11 et 12 juillet. Car les négociateurs de ces Etats ont déjà donné leur feu vert le 30 juin à Ouagadougou.
Voici ce résumé, où je ne retiens pas tous les arguments de Jacques Berthelot mais seulement ceux qui me semblent les plus importants et les moins techniques pour un lecteur découvrant le sujet. On peut télécharger le PDF du texte complet (5 pages très serrées) via ce lien :
berthelotape.pdf
L’Accord de Cotonou, révisé en 2010, répète à l’infini que son objectif central est de permettre aux pays ACP d’éradiquer la pauvreté et la faim et de favoriser leur intégration régionale. En réalité l’imposition à l’Afrique de l’Ouest (AO) – qui regroupe les 15 Etats de la CEDEAO et la Mauritanie – de ratifier l’APE régional avant le 1er octobre 2014 aurait les effets inverses. Voici plusieurs raisons pour lesquelles cet accord ne doit pas être signé.
1) L’AO ne doit pas réduire ses droits de douane à un niveau inférieur à celui de l’UE. Alors que l’APE exige de réduire les droits de douane de la CEDEAO sur 75% des exportations de l’UE, l’APE n’oblige pas l’UE à éliminer ses subventions internes bénéficiant aux produits exportés (point suivant). En fait, l’AO ne devrait pas accepter de réduire ses droits de douane sur les importations venant de l’UE à des niveaux inférieurs aux droits NPF (de la Nation la Plus Favorisée) de l’UE, en particulier sur les produits alimentaires de base (voir le texte complet pour des précisions).
2) Les subventions directes ou indirectes de l’UE à ses exportations agricoles en AO restent énormes. Elles ont représenté, en 2013, 2,5 fois une tranche annuelle du 11è FED (fonds européen de développement) alloué à l’AO. Or la Commission européenne a refusé de traiter la question des subventions agricoles dans le texte de l’APE, arguant que cette question relève de la compétence exclusive de l’OMC. La CEDEAO ne pourra donc pas poursuivre l’UE pour dumping au niveau des instances de concertation UE-AO de l’APE, et la CEDEAO ne pourra pas davantage la poursuivre à l’OMC puisque la CEDEAO n’est pas membre de l’OMC (voir le point 4). Seuls certains de ses Etats membres pourraient le faire mais ce sera bien plus difficile politiquement.
L’importance de ce dumping de l’UE – très sous-évalué puisqu’il ne prend en compte qu’une part de ses exportations agricoles – est une raison suffisante pour ne pas signer l’APE.
En fait toutes les exportations agricoles de l’UE sont subventionnées par les aides directes des DPU (droits au paiement unique, renommées DPB, droits au paiement de base, en 2015) qui, étant découplées (non liées à un produit particulier), bénéficient à tous les produits, qu’ils soient consommés sur le marché intérieur ou exportés. Qui plus est, les DPB mis en œuvre à partir de janvier 2015 bénéficieront à tous les produits agricoles de l’UE sans exception.
3) Le pourcentage d’ouverture du marché de l’Afrique de l’Ouest aux exportations de l’UE devrait au moins déduire la part de ses PMA (pays moins avancés, ayant une définition internationale). En effet, pour ces pays, des clauses de protection antérieures de l’UE existent qui ne les obligent pas à ouvrir leurs marchés aux exportations de l’UE. Si l’on appliquait ces clauses, l’AO ne devrait ouvrir son marché qu’à 43,5% de ses importations venant de l’UE.
4) En fait, il serait logique et parfaitement négociable de faire reconnaitre l’Afrique de l’Ouest à l’OMC comme un « grand PMA » puisque 12 sur 16 de ses Etats membres sont des PMA et que la moyenne pondérée des critères des pays de la CEDEAO et de l’AO respecte les critères des Nations Unies pour être classé comme PMA.
5) Si l’AO signait cet APE, alors on peut être certain que les Etats-Unis, le FMI et la Banque mondiale estimeraient qu’il y a détournement de trafic au bénéfice de l’UE. Selon le Washington Trade Daily du 3 juin 2014, les Etats-Unis pourraient exiger de « fournir aux sociétés des Etats-Unis les mêmes conditions que celles négociées avec l’Union Européenne ».
ANNEXE : DECLARATION SUR LES APE de la Plateforme des Organisations de la société civile de l’Afrique de l’Ouest sur l’Accord de Cotonou (POSCAO), 7 avril 2014 (extraits)
A l’issue de la Quarante-quatrième Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO tenue à Yamoussoukro les 28 et 29 mars 2014, les leaders de l’Afrique de l’Ouest ont reconnu « qu’il reste quelques questions techniques à résoudre » dans la négociation de l’APE…
La plateforme des organisations de la société civile de l’Afrique de l’Ouest sur l’Accord de Cotonou (POSCAO), en partenariat avec de nombreuses organisations du secteur privé, des mouvements de jeunes, de femmes, etc., se félicite de cette décision qui marque l’attachement des Chefs d’Etat de la CEDEAO à l’intégration économique régionale et à la protection des économies encore vulnérables de l’Afrique de l’Ouest… Les exigences illégitimes et dangereuses de l’Union européenne doivent être rejetées. Certaines questions techniques doivent faire l’objet d’une renégociation sérieuse car les concessions de l’Afrique de l’Ouest sont inappropriées et pourraient avoir des conséquences dramatiques sur l’économie régionale dans le futur.
Parmi ces questions, les plus préoccupantes sont : l’offre d’accès au marché, la Clause de la Nation la Plus Favorisée (NPF), les taxes de l’exportation, les clauses de rendez-vous et le PAPED [partenariat économique pour le développement].
Sur ce dernier point, la société civile attire l’attention des Chefs d’Etat sur les contre-vérités avancées à propos du PAPED par l’UE et amplifiées par certains acteurs de la région. L’Union européenne laisse courir le bruit selon lequel elle fournira 6.5 milliards d’Euros par tranches de 5 ans… Que valent 6.5 milliards pour 16 pays représentant ensemble plus 300 millions d’habitants ? La société civile régionale refuse de lâcher la proie – le développement du marché régional -, pour l’ombre – une hypothétique aide européenne.

http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/07/10/s%E2%80%99opposer-a-l%E2%80%99ape-europe-afrique-de-l%E2%80%99ouest/

vendredi 11 juillet 2014

3ème Edition du forum international sur la promotion des innovations et des partenariats dans le secteur agroalimentaire et des agro ressources (FINNOVAR)

FINNOVAR 2014 : Echanges pour l’amélioration de la qualité, de la productivité et de la compétitivité des matières premières

Jeudi 10 Juillet 2014

La 3eme Edition du forum international sur la promotion des innovations et des partenariats dans le secteur agroalimentaire et des agro ressources (FINNOVAR) se tiendra du 16 au 18 juillet dans la capitale sénégalaise a annoncé jeudi, à Dakar, Docteur Mamadou Seck directeur général de l’Institut de Technologie Agricole (ITA).


FINNOVAR 2014 : Echanges pour l’amélioration de la qualité, de la productivité et de la compétitivité des matières premières
Cette  troisième rencontre du genre se tient en prélude du 15eme sommet de la francophonie qui se tiendra au mois de novembre au Sénégal, a indiqué le directeur de l’Institut de Technologie Agricole. 
Il s’exprimait en marge d’une conférence de presse organisée en prélude du forum. 
Le forum international sur la promotion des innovations et des partenariats dans le secteur agroalimentaire et des agro ressources (FINNOVAR) sera ‘’une contribution du secteur agroalimentaire et des agro ressources à une dynamique de mise en relation et de synergie entre toutes les parties prenantes (chercheurs, formateurs, agriculteurs …)’’ a-t-il souligné. 
‘’Il est prévu dans ce forum des conférences panels, présentations et des visites d’entreprises  innovantes , orientés  entres autres priorités sur la formulation et la validation de mécanisme de partage de bonne pratiques en matière d’innovation dans le secteur de l’agroalimentaire et des agro ressources ‘’ a fait savoir le directeur général de l’ITA. 
‘’Ainsi que des stratégies de mise en œuvre du réseau africain des acteurs francophones de l’innovation  avec des thèmes entres autres la jeunesse et l’entreprenariat agricole, les financements innovants de l’agriculture en Afrique ‘’ a-t-il ajouté 
Selon, Mady Cisse, coordonnateur du comité scientifique du FINNOVAR ‘’L’objectif principal du forum est de mettre en synergie l’ensemble des acteurs selon l’approche chaine de valeur de la production jusqu’à la transformation et même au-delà de cette transformation c’est-à-dire au moment de la commercialisation ‘’. 
‘’Ainsi que de regrouper les acteurs du secteur du monde francophone qui  vont échanger afin de trouver les voies  et moyens pour améliorer la qualité, la productivité et la compétitivé des matières premières ‘’ a-t-il poursuit. 
Le forum verra la participation de plusieurs délégations étrangères notamment celles de la France,  de la Belgique,  de la Tunisie, du Bénin, du  Burkina Faso, de l’ensemble des acteurs sénégalais qui s’activent dans ce secteur. 
Ndeye Maguette Kébé 

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mardi 8 juillet 2014

Festival de films ALIMENTERRE 2014


© Bastien Breuil - licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-Sharelike
Le Festival de films est l’événement central de la campagne ALIMENTERRE
Coordonné par le CFSI, il est mis en œuvre par 700 acteurs régionaux et locaux formant le réseau ALIMENTERRE.
Du 15 octobre au 30 novembre, en France, en Europe, en Afrique, et au Canada, il invite à des débats avec des spécialistes sur les enjeux agricoles et alimentaires, à partir d’une sélection de films documentaires.

Pour trouver une séance près de chez vous, organiser une projection et voir le programme détaillé : www.festival-alimenterre.org
DECOUVREZ LES FILMS DE L'EDITION 2014 !
Agriculture familiale ou agriculture industrielle ? Jardins partagés ou agriculture urbaine intensive ? Investissement foncier ou accaparement de terres ? Gaspillage alimentaire ou décroissance ? Transition écologique ou green-washing ? La santé par l’alimentation ou stratégie marketing ?
Les questions sont complexes mais fondamentales. Il est essentiel de s’informer avant d’affirmer, et de débattre avant de combattre. Pour vous faire votre propre opinion, venez discuter avec des réalisateurs, agriculteurs, industriels, chercheurs, représentants d’ONG et bien d’autres.
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Quand les éléphants se battent, les herbes sont piétinées
Jan VAN DEN BERG l drsFILM Autoproduction l 2014 l 25’
Quand les éléphants se battent, les herbes sont piétinées © Viraj Sing
Moon vient d’une famille paysanne de la région des temples d’Angkor Wat au Cambodge. Elle travaille en ville dans le secteur de la santé, son revenu nourrit sa famille et finance les études de ses frères et sœurs. Grâce à l’aide de leurs collègues, amis et familles, son fiancé Bun San et elle organisent leur mariage selon les rites traditionnels. La préparation et la célébration du mariage sont l’occasion de découvrir la situation dramatique de ses voisins, confrontés à l’achat de leurs terres par de grandes entreprises étrangères. Sans terre et sans emploi, ces agriculteurs migrent vers la Thaïlande, dans l’espoir d’une vie meilleure.
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Food savers
Valentin THURN l Schnittstelle Thurn Film GbR l 2013 l 53’
Food Savers © Schnittstelle Thurn Film GbR
Après Taste the waste, qui dénonçaient le gaspillage alimentaire en Europe, Valentin THURN propose des solutions. Du fermier au consommateur, du cuisinier aux responsables de supermarchés, tous cherchent et trouvent de réelles solutions pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
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Nourrir les villes : un enjeu pour demain
Irja MARTENS l fechnerMedia GmbH, Saarlaendischer Rundfunk
et Arte l 2013 l 52’
Nourrir les villes © fechnerMEDIA 2013En 2050, nous serons entre 9 et 10 milliards d’habitants sur la planète, en majorité urbains. Pour nourrir les villes du futur, différents modèles ont récemment vu le jour, aux antipodes les uns des autres. Entre une agriculture de plus en plus industrialisée aux serres géantes, et des productions « bio » en jardins partagés, comment nos sociétés souhaitent-elles s’alimenter ? D’un agro-parc géant à Bengalore (Inde) jusqu’à Berlin, capitale de l’agriculture urbaine, le tour d’horizon est vaste et alimente le débat.
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Sans terre, c’est la faim
Amy MILLER l Films de l'œil l 2013 l 75’
Sans terre, c'est la faim © Films de l'œilA travers trois exemples (Cambodge, Mali, Kenya), le film explore le revers du phénomène mondial d’investissement foncier et son impact sur l’agriculture familiale. Il donne la parole à des agriculteurs directement touchés par la saisie de leur terre, leurs histoires personnelles se mêlent aux images de communautés qui luttent pour garder leurs terres.
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Les petits gars de la campagne
Arnaud BRUGIER l Les Productions de la Main Verte l 2014 / 80’
Les petits gars de la campagne © Les Productions de la Main VerteEn cinquante ans, l'agriculture française a changé du tout au tout. Une transformation radicale inédite dans l'histoire qui entraîna de profondes mutations économiques, sociales et environnementales. Derrière cette révolution restée silencieuse, il y a la PAC, la Politique Agricole Commune dont tout le monde a entendu parler sans la connaître vraiment. Elle a pourtant bouleversé la vie de millions d'individus en modelant leur alimentation, leurs paysages, leur quotidien. Le documentaire plonge au cœur de cette volonté politique initiée à l’échelle européenne il y a 60 ans, avec l'ambition de contribuer à remettre l'agriculture au centre d'un débat public dont elle a été écartée pendant trop longtemps.
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Jus d’orange, une réalité acide
Meriem LAY l Ligne de mire production l 2013 l 26’
Crédit photo : mhaithaca - licence Creative CommonsUn jus d’orange frais chaque matin …peu importe la météo, c'est un rayon de soleil qui balaye la table du petit déjeuner ! Les Français raffolent de cette boisson, qui serait saine, naturelle et pleine de vitamines. Mais les spots télévisés cachent une réalité bien plus acide. Nous suivrons durant 12 000 kilomètres le long voyage du jus d’orange, des orangeraies brésiliennes, où les conditions de travail sont pénibles et les vergers arrosés de pesticides, jusqu’à la table de nos vacances, où il y a aussi quelques pépins !
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Ils soutiennent le Festival ALIMENTERRE
Les partenaires du Festival ALIMENTERRE